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La Cyclo-randonnée et moi !
La randonnée à vélo, je ne suis pas tombé dedans tout petit, elle m'a prise en juillet 1996, j'étais presque......... quinquagénaire !
Oui, du vélo j'en faisais depuis belle lurette, mais j'étais ce qu'on appelle un "cycliste du dimanche" et encore, un très modeste, juste l'histoire de prendre un bon bol d'air et de me dégourdir les guiboles.
Ma plus longue sortie ! je crois qu'elle n'avait pas excédé les 50 bornes, alors jamais l'idée de partir randonner sur de longues distances plusieurs jours voire plusieurs semaines de suite en trainant mon matos ne m'avait effleurée.
Et puis, les circonstances de la vie font que, un jour j'ai éprouvé le besoin de faire un break dans ma vie professionnelle. Après avoir cherché quelle serait la solution qui me permettrait de m'évader du train train de la vie quotidienne pendant quelques jours voire quelques semaines, c'est tout bonnement le vélo qui m'a paru être le moyen d'évasion qui me convenait le mieux, en tous cas celui qui semblait être à ma portée.
J'avais l'idée, il me fallait maintenant trouver une destination et me donner les moyens de concrétiser ce projet.
Niveau matériel je n'avais rien, certes je possédais un petit vélo de course, mais il n'était pas du tout adapté pour un tel projet.
J'ignorais également si l'aventure dans laquelle je me lançais aurait ou non des lendemains, du matériel il m'en fallait tout de suite, je n'avais pas le temps de faire la chasse aux infos qui me permettraient éventuellement d'acquérir un matériel bien spécifique à la cyclo-randonnée.
Donc tout naturellement je suis allé au magasin de sport D........le plus près de mon domicile à l'époque et j'en suis revenu avec tout mon attirail, vélo, sacoches, tente, matelas, gamelles etc....
La logique aurait voulu également que je me prépare un peu physiquement, que je teste mon matériel etc... et bien non, sitôt dit, sitôt fait !
C'est en forgeant que l'on devient forgeron et bien ce sera en randonnant que je deviendrai .......randonneur !!
La Loire à Vélo
Et pour ma grande première en août 1996, ce sera la Loire à Vélo, oui rien que ça ! mais pas celle que l'on surnomme ainsi aujourd'hui et qui s'arrête à Nevers ! Non, ma Loire à moi ce sera de mon domicile, à l'époque une petite commune Beaugeoise, jusqu'à la source du fleuve au pied du mythique Mont Gerbier de Jonc et ce en longeant au plus près ses berges, soit environ 900 km pour l'aller et pour une distance totale de 1565 kms avec le retour en ligne droite cette fois et ce en 17 jours.
Pas mal pour une première ! mais osé tout de même, partir ainsi sur un coup de tête, sans préparation physique, sans aucune expérience de la randonnée, fallait-être un peu fou, au retour il m'a fallut un certain temps pour récupérer.
Cap à l'Est
Blindé par cette première expérience, je ne me suis pas reposé sur mes lauriers, j'ai continué de rouler régulièrement sur des distances de 100 à 120 km, car j'avais chopé le virus et un nouveau projet se profilait pour l'été 97.
Pour cette nouvelle escapade en août 1997, ce sera cap à l'Est, direction Trèves en Allemagne, via le Luxembourg, ensuite je longe la Sarre afin de rejoindre Stasbourg et retour par Domrémy, Colombey les deux Eglises etc..... soit une virée d'environ 1900 kms.
J'avais énormément souffert de mon manque de préparation lors de ma première rando en 96, par contre celle-ci se déroula à la perfection, comme quoi, quand on est bien préparé physiquement, tout devient plus facile, et pourtant ce n'était pas tout plat.
A moi le Tourmalet
Fort des deux expériences précédentes, après avoir "avalé" (péniblement) les Monts du Velay, traversé une partie des Vosges relativement facile, il allait de soit que je devais franchir un nouveau cap et m'attaquer à la haute montagne.
Ce sera donc à l'assaut de mes montagnes favorites, les Pyrénées, que je m'élancerais en cet été 1998.
Encore faut-il s'y rendre, environ 500 km en partie plat, sauf le département du Gers qui est en "tôle ondulée", un vrai "casse-pattes".
Les grimpettes, j'ai décidé de les faire à vide, pour ce faire je me suis établi un camp de base dans la vallée (oui, comme les grands montagnards) c'est donc seul sur ma monture que j'ai conquis le mythique Tourmalet, le Soulor puis l'Aubisque et un petit dernier et pas des moindres, Hautacam !
Une anecdote !
C'était lors ma montée de l'Aubisque, il "pleuviotait" et il y avait un brouillard à couper au couteau. Alors que je progressais péniblement, dans le sens inverse, descendaient des véhicules utilitaires avec un petit panneaux "tour de France en courant" et puis, aucun coureur !! tiens, bizarre bizarre !
Et puis, tout à coup alors que j'émerge au sommet du Soulor, toujours dans la purée, j'aperçois et j'entends des acclamations, je suis entouré d'une double haie de spectateurs qui m'applaudissent !! Bon, ils ne sont pas ici pour moi, mais put...qu'est ce que ça fait du bien de se sentir pousser par un public !!
Bien entendu j'ai mis pied à terre pour m'informer de ce qu'il se passait, en fait c'était une course internationale de coureurs à pied en relais, la plupart des pays de l'Est, ils grimpaient l'Aubisque pour redescendre sur Argelès-Gazost.
J'ai continué ma route jusqu'en haut de l'Aubisque, la visibilité était quasi nulle et il faisait un froid de canard (c'était en août) je suis allé boire un chocolat chaud (pas au café Pushkin) mais au bar en haut du col, j'étais le seul client.
Je suis redescendu dans la vallée jusqu'au lac de Gaube, j'ai jamais eu aussi froid de ma vie sur un vélo, en pleine descente je pédalais pour tenter de me réchauffer, je ne sentais plus mes pieds et cette put... de pluie verglaçante qui me fouettait le visage !!
Sacré souvenir !!
Bon, certes je suis fier d'être monté en haut de ces sommets à la seule force de mes jarrets, quant à la manière, ça c'est autre chose, ne devient pas montagnard qui veut, je suis monté à 7/8 km heure, c'est bien peu par rapport aux champions !!
Ensuite, obligations professionnelles obligent, j'ai stoppé la rando et ce jusqu'en.........2009
Retraités depuis 2005, avec mon épouse nous nous étions mis au tandem et puis, pourquoi ne pas se faire une petite cyclo-randonnée en duo ?
Encore fallait-il pouvoir transporter les bagages, pour ce faire j'ai construit une remorque monoroue et nous voilà partis pour le tour de notre département la Vendée sur une petite semaine.
Une expérience mitigée, le tandem en rando ce n'est pas le top et puis......madame la rando ce n'est pas trop son truc !!
Une tentative avortée pour cause de maladie en 2011
Et en 2012 je remets ça et .......en solo !
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